The
reopening
of
museums
in
Paris
Fashion Design event
Avec cette grande exposition rétrospective, le Centre Pompidou revient sur la vie et l’œuvre d’un des principaux artistes contemporains français, célèbre notamment pour avoir brouillé les frontières entre sa vie et son œuvre. À la fois plasticien, photographe, sculpteur et cinéaste, Christian Boltanski s’approprie une multitude d’expressions artistiques et de matériaux et ne cesse d’explorer la lisière entre l’absent et le présent.
Boltanski commence à peindre en 1958. À partir de 1967 il s’éloigne de la peinture pour expérimenter d’autres modes d’expression, comme la rédaction de lettres ou de dossiers qu’il envoie à des personnalités du monde de l’art. Pour les constituer, il utilise des photocopies qu’il mêle à des documents originaux ou à des photographies tirées d’albums de sa famille. Il intègre ainsi à son œuvre des éléments issus de son univers personnel, au point que sa biographie devient l’une de ses principales thématiques. Selon lui « Les bons artistes n’ont plus de vie, leur seule vie consiste à raconter ce qui semble à chacun sa propre histoire ».
L’expression de « mythologie individuelle », qui intitulait une section de la Documenta 5 de Kassel à laquelle il participait en 1972, caractérise parfaitement son œuvre : il y raconte sa vie sous la forme d’une fiction dans laquelle chacun se reconnaît.
Conjuguant à un art de la mémoire une réflexion continue sur les rites de notre société occidentale, Boltanski a développé une œuvre sensible et corrosive, pensée comme un état de veille lucide sur notre culture, ses illusions et désenchantements.
Suivant un parcours labyrinthique, cette rétrospective, après la première que le Centre Pompidou lui a consacré en 1984, célèbre une œuvre essentielle et en pleine emprise avec l’histoire du monde dans lequel nous vivons.